Le FMI reste optimiste quant aux perspectives économiques en Centrafrique

Crise politique majeure depuis des années, risque imminent d’un génocide… La République centrafricaine (RCA), est selon Médecins sans Frontières (MSF), « un pays déjà exsangue ». Sauf que pour le Fonds monétaire international (FMI) qui vient de boucler une mission d'évaluation de dix jours dans le pays, l’espoir en RCA est encore permis.

Malgré la crise dont les conséquences en termes de déplacements et de violences sont considérables pour la population, les perspectives économiques de la RCA sont pourtant prometteuses, a indiqué Samyr Jahja, chef de la mission du Fonds monétaire international dont le séjour de dix jours à Bangui s'achève ce mercredi 4 octobre.

Le chef de la délégation de l'institution de Bretton Woods à Bangui, cité par APA, « s'est dit satisfait du déroulement du programme économique mené par le gouvernement centrafricain ». Il s'agit d'un programme d'aide du FMI au pays au titre de la Facilité de crédit négociée (FCN). Approuvée en juillet 2016, la FCN fait partie des mesures prises par la communauté internationale pour la reconstruction de la RCA.

Parmi les avancées notées par le FMI dans le pays, figure notamment « la stabilisation de la croissance économique » qui doit s'établir à 4% en 2017 bien qu'en deçà des 4,7% qu'espérait Bangui. Mais il n'empêche que le FMI qui a déjà débloqué plus de 50 millions de dollars dans le cadre de ce programme tente de rassurer le gouvernement centrafricain sur le déblocage d'un fonds estimé à neuf milliards de Fcfa d'ici la fin de l'année en cours en guise d'aide humanitaire.

Renforcer l'autorité de l'Etat

« la stabilisation de la croissance économique » de la RCA est imputée à la « bonne santé » de trois secteurs clés de l'économie centrafricaine. Il s'agit notamment des mines, de l'agriculture et des forets. Ces trois secteurs se portent bien malgré la crise sécuritaire déplorable qui mine la RCA depuis 2013 selon le FMI qui souligne néanmoins la nécessité de renforcer le pouvoir de Bangui, « pour une reprise économique plus forte ». Or, plus de 50% du pays échappe aujourd'hui au contrôle de l'Etat centrafricain.

« La restauration de la paix, le redéploiement de l'Etat, la mise en œuvre des reformes de la réconciliation nationale constitueront l'ensemble des axes essentiels pour parvenir à une reprise économique plus forte sur les moyens termes », insiste le FMI.

La RCA est frappée par une crise politique majeure depuis 2013. Si les élections de 2016 ont conduit l'actuel président au pouvoir, Faustin-Archange Touadéra, suscitant ainsi beaucoup d'espoirs chez de nombreux centrafricains, elles n'ont pas pu régler les problèmes que traverse aujourd'hui la Centrafrique. Malgré la présence de 12.000 soldats des Nations unies dans le pays.

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