L’Afreximbank à la rescousse du Zimbabwe exsangue

L’Afreximbank vient d'accorder une ligne de crédit de 600 millions de dollars au Zimbabwe. Une véritable bouée de sauvetage pour ce pays genoux par l’ampleur la crise de liquidité qui le traverse. Cette annonce vient en effet moins d’une semaine après qu’Harare se soit déclaré dans l’incapacité de régler ses dettes auprès de la Banque mondiale et de la BAD.
Amine Ater
Poussé dans ces derniers retranchements par la crise de liquidité qui frappe le pays, le Zimbabwe a dû recourir à l'Afreximbank pour maintenir sa trésorerie à flot

Le Zimbabwe vient de décrocher une ligne de crédit de 600 millions de dollars, suite à un mémorandum d'entente signé avec l'Afreximbank. Une véritable bouée de sauvetage pour Harare qui vient tout juste de se déclarer en situation de cessation de paiement, après que son ministre des Finances, Patrick Chinamasa ait déclaré le 21 septembre dernier, l'incapacité de son pays à honorer le paiement d'arriérés de dettes d'un montant de 1,8 milliard de dollars contractées auprès de la Banque mondiale et de la BAD.

Le soutien inopiné de la Banque africaine d'exportation et d'importation à la Reserve Bank of Zimbabwe (RBZ) a pour but d'éviter à ce pays d'Afrique australe une pénurie de devises étrangères qui menace l'ensemble des importations zimbabwéennes (nourriture, carburants, médicaments...). Conclue le 23 septembre dernier, en marge d'une réunion du conseil d'administration de l'Afreximbank qui s'est tenu à Harare, cette ligne de crédit devrait « épauler le Zimbabwe pendant la sécheresse de changes prévue d'octobre à février 2018 », selon le ministère des Finances zimbabwéen.

Mesures palliatives...

Cette enveloppe devrait être soutenue en termes de financement par les produits d'exportations zimbabwéens, notamment l'or, les diamants et d'autres minerais. Le déblocage effectif de cette ligne de crédit devrait coïncider avec la fin des ventes de tabacs prévue pour ce deuxième semestre et qui signifie l'arrêt d'une des dernières sources de devises étrangères du pays. Le gouvernement a par ailleurs encouragé les cultivateurs à diversifier leurs cultures en leurs fournissant les intrants nécessaires à la culture du maïs et du soja.

La ligne de crédit devrait également permettre aux autorités de désamorcer à temps, la grogne sociale qui couve, vu la dureté de la crise de liquidité qui frappe le pays et qui menace sérieusement la capacité du département du Trésor à payer à temps les fonctionnaires, les enseignants et les infirmières....

Amine Ater

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.