Tunisie : la balance commerciale creuse son déficit

La tendance déficitaire de la balance commerciale tunisienne ne cesse de s’aggraver. La Tunisie termine le premier trimestre de 2017 avec un déficit de 3 milliards de dinars. Une dégradation que l'Institut national de statistique (INS) impute à l’augmentation des importations alors que les exportations sont en baisse.

C'est une situation alarmante. L'écart entre les exportations et les importations tunisiennes s'est creusé d'une façon significative au premier trimestre de 2017. Alors qu'il s'était établi à 74% en 2016, le taux de couverture des importations par les exportations a perdu 8 points pour se situer à 66%. Le solde commercial débouche sur un déficit d'une valeur de 3.878,9 millions de dinars (un dinar vaut environ 0,43 dollar américain), a révélé l'Institut national de statistique (INS).

Une dégradation que l'INS impute à une augmentation importante des importations. « L'aggravation en continu du déficit commercial de la Tunisie s'explique essentiellement par la courbe ascendante des importations, soit 20,3% de croissance ». Une hausse dynamisée par une forte demande des besoins énergétiques à raison de 59,9%.

Des exportations très faibles

La Tunisie importe des produits pétroliers et raffinés depuis les pays de l'Union européenne, principalement la Belgique et l'Allemagne avec des croissances respectives de 17,7% et 12,7% cette année. Parallèlement, les exportations du pays sont en baisse.

« Sur la liste des pays dont les échanges commerciaux enregistrent une baisse notable figurent la Chine avec 942,4 millions de dinars suivie de la Turquie avec 478,1 millions de dinars puis l'Italie avec 462,4 millions de dinars et la Russie avec 406,1 millions de dinars », a indiqué l'INS dans sa note périodique. En signant des accords commerciaux avec des pays comme la Turquie, la Tunisie se retrouve avec un marché local saturé.

Une corruption galopante

Les acteurs du secteur industriel tunisien appellent, pour leur part, à la limitation des importations improductives en faveur du made in tunisia. Une démarche qui vise à favoriser la consommation locale. Ce qu'il faut également noter c'est que l'économie du pays souffre d'un autre mal, la corruption.

Une structure pour combattre ce fléau a été mise en place, il s'agit de  l'instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC). Seulement, cette dernière se plaint des maigres moyens et de la faiblesse des fonds qui lui sont alloués par le gouvernement. L'INLUCC estime que sans un budget conséquent, ses programmes et sa mission, risquent d'être compromis, notamment, en cette phase délicate dans laquelle la lutte anti corruption constitue une priorité absolue.

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