Sénégal / budget : un bon cru 2016 en perspective

Les ressources et dons mobilisés entre janvier à septembre de cette année du Sénégal sont évalués à 1587,2 milliards FCA, selon le ministère de l'économie. Cette progression de 13,2% confirme ainsi le statut du Sénégal comme économie prometteuse en Afrique.
Christine Lagarde, DG du FMI, serre la main à Amadou Ba, ministre sénégalais des Finances, lors d'une visite à l’île de Gorée en janvier 2015.

La gestion budgétaire du Sénégal s'est globalement bien déroulée pendant les neuf mois de l'année 2016 ceci grâce à une mobilisation des ressources en phase avec l'exécution des dépenses. Pour cette année qui s'achevé, «les ressources et dons mobilisés, sont évalués à 1587,2 milliards Fcfa contre 1401,5 milliards un an auparavant, soit une hausse de 13,2% », a déclaré le ministère de l'économie et des finance du Sénégal, Amadou Ba. Selon lui, ces recettes sont réparties en quatre parts. Les recettes budgétaires pour 1368,1 milliards Fcfa, les dons pour 105,1% (dont 20,1% sous forme de dons budgétaires), 23,9 milliards provenant du Fonds de soutien à l'énergie  et 90,1 milliards de recettes exceptionnelles.

Les nouveaux chiffres du ministère consacrent une belle progression en matière de recettes. Ainsi les recettes budgétaires ont connu une progression de 10,8%, grâce à une belle opération fiscale qui a enregistré une avancée globale de 11,9%.

« S'agissant des dépenses totales et prêts nets, ils ont enregistré une augmentation de 12,9% à fin septembre 2016, en glissement annuel. Cette évolution traduit les effets conjugués de la hausse des dépenses d'investissement (+23,2%) et celle des dépenses courantes (+7,8%). Les dépenses en capital sont estimées globalement à 773,8 milliards, sous l'impulsion des investissements financés sur ressources internes », explique le ministre des finances.

Une progression qui confirme le statut du pays

Le Sénégal, qui compte parmi les pays les plus stables d'Afrique, a considérablement renforcé ses régies financières depuis quelque année. En effet, la progression enregistrée par le Sénégal confirme son statut d'économie prometteuse de l'Afrique de l'ouest. Elle reflète selon le ministère de l'économie « les performances réalisées sur les recouvrements de l'impôt sur les sociétés (164,3 milliards), de l'impôt sur le revenu (217,8 milliards) et de la TVA hors pétrole (365 milliards) qui enregistrent des hausses respectives de 16,7%, 12,2% et 8,5% ».

Dakar qui avait observé des régressions sur les recettes portant sur les droits de timbre et les revenus des domaines, a pu ainsi contenir le déficit. Les progressions ont permis au pays de juguler la hausse des dépenses d'investissements de 23,2% et courantes de 7,8%.

Déclaré par le FMI comme l'une des cinq plus prolifiques économies de l'Afrique sur la prochaine période 2016-2018, le Sénégal grâce à ces résultats est sur le bon chemin.

Rappelons qu'en 2015, le Sénégal a enregistré des résultats macroéconomiques solides, avec un taux de croissance de 6,5 % (le plus haut depuis 2003) qui l'a hissé au deuxième rang des pays les plus dynamiques en Afrique de l'Ouest, derrière la Côte d'Ivoire.

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Commentaire 1
à écrit le 08/11/2016 à 13:56
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Les rigueur dans la mobilisation et l'utilisation des ressources publiques, les efforts dans la consolidation de la croissance économique et l'évolution satisfaisante de l'ensemble des indicateurs macroéconomiques au Sénégal montrent bien les signe...

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