Emploi : le Kenya veut davantage positionner sa main-d’œuvre au Moyen-Orient

Après ses partenariats avec l’Arabie Saoudite et le Qatar, le Kenya veut désormais exporter sa main-d’œuvre vers d’autres pays du Moyen-Orient. Les travaux y afférents ont déjà été lancés.
Ristel Tchounand
En mai dernier, le Kenya et l'Arabie Saoudite avaient signé un accord pour l'immigration et l'emploi de quelque 100 000 Kényans en qualité de domestiques dans le pays des al-Saoud.

Le suspens et la panique qui entourent la prochaine élection kényane ne paralysent pas pour autant ses différentes institutions. Nairobi entend se battre pour trouver davantage de places pour ses ressortissants sur le marché de l'emploi des pays du Golfe et songe déjà à multiplier les accords d'exportation de la main-d'œuvre locale. Actuellement, cinq pays sont ciblés.

«Nous travaillons actuellement sur des accords bilatéraux de travail avec les Emirats Arabes Unis, l'Egypte, le Liban, Oman et la Jordanie», a déclaré lors d'un point de presse jeudi à Nairobi Rael Rotich, directrice générale par intérim de l'Agence nationale pour l'Emploi.

La responsable explique le ciblage de ces pays en raison de la forte communauté kényane qu'abrite chacun d'eux. D'après la même source, les travaux en cours visent à garantir la conformité aux normes des différents types de contrats de travail qui seront retenus dans le cadre de ces accords. Une fois les coopérations bilatérales conclues, les contrats de travail proposés par les employeurs de ces pays du Moyen-Orient devront être au préalable vérifiés et approuvés par le ministère kényan du Travail.

Droits à garantir

Ce n'est pas la première fois que le Kenya coopère avec les pays du Golfe dans ce domaine. En mai dernier ce pays d'Afrique de l'Est signait un accord avec l'Arabie Saoudite qui devrait déboucher sur l'immigration de quelque 100 000 travailleurs domestiques kényans «expérimentés et qualifiés», précisaient les communications officielles. Précédemment, une visite officielle de l'émir du Qatar, cheikh Tamim Bin Hamad al-Thani, débouchait sur plusieurs accords de coopération bilatérale, dont l'exportation de la main-d'œuvre kényane.

Ces accords cependant ne concernent pas uniquement les travailleurs domestiques, mais également les marins et pourraient inclure d'autres profils. Avec les différents témoignages de violation des droits des travailleurs kényans, notamment en Arabie Saoudite, qui ont récemment défrayé la chronique, Nairobi entend garantir au mieux les droits de ses ressortissants.

Ristel Tchounand

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