Tourisme : bientôt une brigade spéciale pour sécuriser le parc de la Pendjari au Bénin

En quête de solutions depuis plusieurs mois pour renforcer la sécurité et préserver la faune du parc national de la Pendjari, un des joyaux du tourisme national, la présidence du Bénin signe un décret visant la création d’une brigade spéciale.
Les visites touristiques dans le parc de la Pendjari est ont été suspendues jusqu’au 8 octobre prochain, en raison de la montée exceptionnelle des eaux dans certains sites du parc et des risques d’enlisement.

Question d'urgence ! La présidence du Bénin vient de signer un décret autorisant la création d'une brigade spéciale dont la mission sera d'assurer la préservation de la faune du parc national de la Pendjari, annonce-t-elle dans un communiqué parvenu à notre rédaction ce lundi 11 septembre.

Cette nouvelle orientation, estime la présidence béninoise, est une «étape cruciale» dans le processus de sauvegarde de parc Pendjari et devrait introduire la formation d'une équipe de 100 personnes à l'anti-braconnage et aux techniques militaires. L'occasion est également rendue favorable, selon la même source, pour l'investissement dans du matériel de soutien aux opérations, ainsi que la création d'un système de communications pour permettre une couverture entière du parc.

D'après la présidence, ce décret qui a tout d'une décision d'urgence, entre dans le cadre du «Bénin Révélé», le programme de développement national articulé autour de 45 projets dans les secteurs clés de l'économie, dont le tourisme.

Au Bénin, d'après les données de la Banque mondiale, le tourisme génère 2,6% du PIB et fournit 5,6% de la totalité des emplois. Posant -comme de nombreux pays africains- les pistes d'une diversification économique, l'administration Talon tente de soigner les plaies les plus évidentes de son économie. Et le parc national de Pendjari, dans le secteur du tourisme, représente une des priorités de l'Etat.

Situé au nord-ouest du pays et couvrant une partie du Bénin, du Burkina Faso et du Niger, il s'agit de l'un des derniers écosystèmes intacts d'Afrique de l'Ouest. Sa faune sauvage réunissant des espèces emblématiques tels l'éléphant, le buffle, le lion, le guépard, ou l'antilope, entre autres, attire chaque année près de 6 000 touristes.

Mais menacé par le braconnage en série et la pression démographique notamment, le parc a suscité un vif intérêt des autorités. Ce qui a poussé la présidence béninoise, en mai dernier, à nouer un partenariat avec l'ONG African Parks, spécialisée dans la réhabilitation et la gestion à long terme des parcs nationaux et des aires naturelles protégées. Objectif : réhabiliter et sécuriser le site pour 26 millions de dollars d'investissement. La création d'une brigade spéciale viendra renforcer le dispositif de sauvegarde de joyau du tourisme béninois.

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