Kenya : la Chine remporte un projet de ligne à haute tension pour 131 millions de dollars

China CAMC Engineering, filiale de la China National Machinery Industry Corp, vient de signer un contrat pour la réalisation de la ligne à haute tension entre les villes de Garissa et Isiolo au nord-ouest du pays pour un budget total de 131 millions de dollars. Le budget pour ce projet est supporté par la China Eximbank.
La future ligne de transport aérien d’électricité reliera le port de Lamu aux villes de Garissa, Garba Tula et Isiolo.

Les entreprises publiques chinoises continuent leur offensive sur les marchés publics d'Afrique. Le ministère de l'Énergie kényan vient en effet d'accorder au géant Chine CAMC Engineering, en tant que soumissionnaire, un contrat de 131 millions de dollars pour la construction de la ligne à haute tension entre les villes Garissa et Isiolo. Et comme c'est souvent le cas dans les projets d'infrastructure réalisés par des entreprises publiques chinoises, le financement du projet sera supporté par Exim Bank of China.

La prochaine ligne de transport d'électricité sera d'une longueur de 285 kilomètres, avec une tension de 220 kilovolts et sera reliée par trois sous-stations entre les deux villes. La durée du projet s'étale, selon le ministère kényan de l'énergie, sur deux ans. Une fois en marche, la nouvelle liaison renforcera l'approvisionnement en électricité entre le port de Lamu et les villes de Garissa, Garba Tula et Isiolo. Elle permettra aussi de raccorder de nouvelles installations énergétiques au réseau du pays. Les autorités prévoient, en effet, la construction de centrales éoliennes et solaires dans cette zone à fort potentiel en énergies renouvelables, et d'installer des voies alternatives pour l'approvisionnement en énergie des villes que la prochaine ligne traversera.

Moins de carburant, plus de renouvelables

Pour l'Etat kényan, le projet s'inscrit dans une stratégie nationale de réduire la facture énergétique du pays, puisque pour la seule année 2016, le volume des exportations d'hydrocarbures a enregistré une nette augmentation de 7%. D'ailleurs, les ambitieux projets de donner une part importante aux énergies renouvelables dans le mix énergétique kényan seront réalisés principalement sous la direction de Ketraco, le bras armé de l'Etat dans ce secteur. Celle-ci prévoit, entre autres, l'installation de plus de 7 000 km de lignes électriques pour raccorder, en cinq ans, de nouvelles zones au réseau national. Mais déjà 5 000 km de lignes de transmission d'interconnexion entre différentes régions sont en cours de réalisation et leur mise en marche est prévue dans trois à quatre ans.

Pour réaliser ses objectifs, l'Etat compte sur le soutien de ses partenaires, les institutions financières multilatérales, ainsi que sur les partenariats public-privé (PPP). Il n'en demeure pas moins que la Chine est le pays qui accapare le plus de projets d'infrastructure dans le pays. Appuyé par différentes grandes entreprises et banques chinoises d'Etat, notamment Eximbank, le Kenya a démarré ces trois dernières années plusieurs projets d'envergure, allant de la construction d'autoroutes et voies ferrées, aux complexes d'énergies renouvelables.

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