Coût de la vie : le Gabon baisse de 15% les prix de certains produits de base

Face à la flambée des prix, le gouvernement gabonais réagit. Il vient d’annoncer la baisse de 15% des prix de certains produits de première nécessité. La mesure entrera en vigueur la semaine prochaine et tous les acteurs du marché sont tenus de la respecter.
Ristel Tchounand

De quoi donner le sourire au consommateur ? Le gouvernement gabonais a décidé de baisser de 15% les prix de certains produits de première nécessité, a annoncé vendredi le ministre délégué à l'Economie du Gabon, Noel Mboumba, lors d'une rencontre avec les grands distributeurs et les opérateurs économiques du secteur portuaire, rapporte la presse locale. Objectif : lutter contre le coût élevé de la vie en améliorant la prise en charge des Gabonais démunis.

« La nouvelle mercuriale entrera en vigueur dès la semaine prochaine et tout opérateur économique est tenu à la respecter et l'appliquer », a-t-il déclaré.

Dans un contexte de brouille socio-politique, les Gabonais subissent de plein fouet une flambée des prix depuis le mois de mars suite à l'entrée en vigueur d'une nouvelle taxe baptisée contribution spéciale de solidarité (CSS) fixée à 1%. Alors que le gouvernement l'avait mise en place afin d'alimenter la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale, il fait désormais une sorte de marche-arrière.

Libreville veut reconquérir la confiance du Gabonais?

En proie à des querelles post-électorale entre le président Ali Bongo Ondimba et son adversaire lors de la présidentielle d'août 2016 Jean Ping, le Gabon -déjà fortement économique déstabilisé par la chute des cours du pétrole- baigne depuis bientôt une année dans un ralentissement économique certain. C'est d'ailleurs ce qui a motivé le FMI à voler à son secours avec le prêt de 642 millions de dollars annoncé en début de semaine par l'institution de Bretton Woods. Le gouvernement gabonais en recevra les 15% dans les prochaines et le reste sera débloqué au fur et à mesure sur trois ans, en fonction du respect par Libreville des mesures d'austérité dictées par le Fonds.

« On peut considérer que depuis 24h le Gabon est officiellement rentré dans un plan d'ajustement structurel », commentait au lendemain de cette annonce l'économiste gabonais Mays Mouissi dans une tribune. D'après lui, cette recette traditionnelle de l'institution dirigée par Christine Lagarde devrait donner lieu « dans les prochaines semaines par des coupes budgétaires dans certains programmes de l'État ». Et d'insister : « il ne s'agit ni d'un signe de confiance ni de la légitimation d'une quelconque autorité politique », ajoutant que l'intervention du FMI n'est que « la conséquence d'une gestion peu rigoureuse des finances publiques par les responsables qui se sont succédés à la tête de l'État gabonais au cours des dernières années ».

La nouvelle mesure voulue par Libreville - qui intervient trois mois après le lancement de l'allocation chômage- semble être un moyen d'apaiser le consommateur gabonais et renouveler sa confiance en l'Etat, mais reste désormais à savoir s'il sera suffisant de réduire de 15% les prix des produits de base pour le rassurer.

Ristel Tchounand

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Commentaires 2
à écrit le 25/06/2017 à 12:01
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MDR vous parlez de quoi là..? De déflation avec une dette extérieure qui accrue?Quelle equilibre apportez vous à l'economie territoriale et vous savez bien que plus de la moitie de la population tend vers une paupérisation qui n'a plus de nom. ...

le 26/06/2017 à 12:50
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Vos histoires avec Jean ping fatigue heinnn... Il NE faut pas mieux ...donc laissez-nous

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