FIAD 2017 : la croissance inclusive, clé du développement en Afrique

La 5ème édition du Forum international Afrique Développement (FIAD) s’est ouverte ce jeudi 16 mars à Casablanca sous le thème : « Les nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique ». Organisé par le Club Afrique Développement du Groupe Attijariwafa Bank, l’événement qui se tiendra sur deux jours est l’occasion pour les acteurs du développement en Afrique de décrire ce qu’ils estiment représenter aujourd’hui, la clé pour une percée durable du continent. Détails.
Ristel Tchounand

« Nous devons prendre définitivement conscience qu'au regard des besoins inhérents auxquels l'Afrique doit faire face dans tous les secteurs, seule la mutualisation de nos efforts tracera les sillons de notre succès collectif. Dans ce sens, nous nous devons de renforcer la dynamique de coopération intra-africaine ». Voilà un bout de l'allocution d'ouverture de Roch Marc Christian Kaboré, président de la République du Burkina Faso, qui résume l'esprit du Forum international Afrique Développement dont la 5ème édition s'est ouverte ce jeudi 16 mars à Casablanca.

Organisé par le Club Afrique Développement du Groupe Attijariwafa Bank, l'événement, qui se tiendra sur deux jours, accueille plus de 1500 acteurs publics et privés venus d'une vingtaine de pays du continent. Entre plénières et workshop, les discussions tourneront autour d'un seul et même thème : « Les nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique ».

En sa qualité d'invité d'honneur, le président burkinabé a insisté sur l'urgence, afin de le mener à bien la dynamique de concrétiser le projet de zone de libre échange continental.

« Il nous faut concrétiser le projet de zone de libre échange continental pour accélérer la libre circulation des personnes et des biens. »

Une lignée dans laquelle s'est également inscrit le président du groupe Attijariwafa Bank, Mohamed Kettani. Face aux défis du continent notamment en matière de démographie (187 millions de personnes supplémentaires vivront dans les villes africaines d'ici 2050, 1,1 milliards de personnes actives en Afrique en 2034, soit plus qu'en Chine ou en Inde), face également aux facteurs d'incertitudes qui pourraient négativement influencer les perspectives favorables pour la croissance mondiale en 2017, le banquier émérite ne défend qu'un postulat :

« Seule l'inclusion véritable est le garant de la pérennité et la sécurité de notre continent ».

L'effort dans chaque pays soutiendra l'effort collectif

En pratique, le FIAD invite les acteurs du développement à travailler ensemble pour construire un bloc économique qui permet d'exploiter au mieux les richesses du continent pour en faire « définitivement », « une référence de prospérité ». Le point sur lequel a tenu à insister Madeleine Berre, ministre gabonaise du Commerce, des petites et moyennes entreprises, de l'artisanat, du tourisme et du développement des services :

« C'est la croissance inclusive de chacun de nos pays qui va porter la croissance inclusive du continent. »

En d'autre termes, avant de penser collectif, chaque pays devra, au vu ses particularités, forces et faiblesses, faire l'effort d'assainir son climat des affaires, renforcer le cadre favorable à une croissance inclusive durable.

Depuis sa création, le Forum international Afrique Développement a réuni plus de 5500 opérateurs de 36 pays, dont 24 d'Afrique. Des rencontres d'envergure qui ont débouché sur plus de 13000 réunions B to B et de nombreux partenariats et contrats signés entre acteurs économiques oeuvrant à travers le continent.

Un focus sur les entrepreneures africaines à partir de 2018

Cette année, le marché de l'investissement, un espace d'échange mis en place au sein du Forum met à l'honneur sept pays : Burkina Faso, Madagascar, Rwanda, République du Congo, Tunisie, Egypte, Côte d'Ivoire, Sénégal. Chacun d'eux dispose d'un stand organisé autour d'un secteur porteur pour son économie.

La cérémonie d'ouverture était également l'occasion pour les organisateurs de cet événement d'annoncer les couleurs des prochaines années avec à partir de 2018 un programme exclusivement dédié aux businesswomen du continent : « Stand up for African Women Entrepreneurs ».

Selon les explications de Mohamed Kettani, ce nouveau programme -mis en place en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) présidé par Meriem Bensalah-Chaqroun- vise à « fédérer les énergies et soutenir l'entrepreneuriat des africaines en gage de reconnaissance et d'appui à toutes celles qui au quotidien entreprennent pour solutionner les nombreuses difficultés qu'elles affrontent ».

Ristel Tchounand

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