Pétrole : la Guinée équatoriale veut rejoindre l'OPEP

Après avoir été favorable à la réduction de la production pétrolière, la Guinée équatoriale voudrait rejoindre désormais le cartel des producteurs de pétrole. Ce petit pays qui est aussi un grand producteur devrait devenir le 14éme membre du club.
Mehdi Lahdidi

C'est désormais officiel. La Guinée équatoriale veut rejoindre le club des grands producteurs du pétrole, l'OPEP. Le ministère des Mines et hydrocarbures du pays vient d'annoncer officiellement le souhait de son pays de rejoindre l'Organisation en 2017. Le ministre en charge du département, Gabriel Mbaga Obiang, qui s'est rendu à Vienne le 20 janvier pour rencontrer des responsables de l'OPEP, a présenté la demande du gouvernement de devenir le 14eme membre du club.

Avant cette rencontre, Malabo avait accueilli le quatrième sommet afro-arabe, en novembre dernier, où plusieurs membres de l'organisation étaient présents. Du coup, il est facile d'envisager que le sujet ait été abordé lors de cet événement.

« Depuis des décennies, la Guinée équatoriale enregistre d'excellents résultats et s'est forgée une réputation de fournisseur de pétrole fiable, auprès de clients des quatre coins du monde. Nous sommes convaincus que les intérêts de la Guinée équatoriale sont en totale adéquation avec ceux de l'OPEP, visant à servir les meilleurs intérêts du secteur, de l'Afrique et de l'économie mondiale », a indiqué Gabriel Mbaga Obiang.

D'ailleurs, le 10 décembre 2016, la Guinée équatoriale avait accepté de rejoindre 10 autres pays non membres de l'OPEP pour réduire la production totale de pétrole de 558 000 barils par jour en 2017. Un chiffre auquel participe la Guinée à hauteur de 12.000 barils par jour.

Petit pays, grand producteur

Malgré sa petite taille et sa population dont le nombre est de 759.451 (chiffres 2016), la Guinée équatoriale est le troisième plus grand producteur de pétrole et de gaz en Afrique subsaharienne. Le pays exporte annuellement l'équivalent de 10,6 millions de dollars de pétrole et de gaz, ce qui constitue 95 % des exportations totales du pays. Un volume voué à l'évolution puisque le gouvernement a lancé un chantier grandeur pays pour relancer la production pétrolière. En juin 2016, l'Exécutif a, effectivement, lancé un appel à propositions international pour 37 blocs pétroliers terrestres et maritimes.

Plus encore, le pays est entré dans son dernier cycle d'octroi de certificats en pétrole et gaz, EG Ronda, recueillant des offres pour toutes les surfaces ouvertes non encore exploitées ou en cours de négociation directe. La Guinée équatoriale a découvert 114 puits de pétrole et de gaz à ce jour, avec un taux de réussite de forage de 42 %. Ce n'est pas tout. Le pays veut en effet investir dans toute la chaîne d'approvisionnement en énergie, grâce à des projets phares tels que le Bioko Oil Terminal, un terminal qui devrait avoir une capacité de stockage totale de 1,2 million de mètres cubes pour le pétrole raffiné et le brut dans ses deux premières phases, ou encore le projet Fortuna de gaz naturel liquéfié, entre autres.

Mehdi Lahdidi

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