Mauritanie : l'OAIDA envisage un investissement de 30 millions de dollars, notamment dans les viandes rouges

La Mauritanie intéresse l'Organisme arabe d'investissement et de développement agricole. Selon son président, Mohamed Ben Oubeid Al-Mazroui, l'institution prévoit un investissement de 30 millions de dollars dans plusieurs projets dont, un projet de viandes rouges et la création d'une société de services agricoles.
Comme la pêche, les viandes rouges peuvent aider la Mauritanie à réduire la pauvreté, surtout chez les femmes, estime la Banque mondiale.

Le président de l'Organisme arabe d'investissement et de développement agricole (OAIDA), Mohamed Ben Oubeid Al-Mazroui, a indiqué à l'occasion du séminaire sur l'investissement dans la richesse animale en Mauritanie dont les travaux ont débuté lundi, que son institution envisage investir environ 30 millions de dollars en Mauritanie.

Au sortir d'une audience avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, mardi dernier dans la capitale Nouakchott, le responsable de l'OAIDA a précisé que cet investissement dans le pays africain est destiné à financer un projet de viandes rouges pour une enveloppe de 10 millions de dollars, un projet de création d'une société de services agricoles dans la région de Dar-Elbarka, sur le fleuve Sénégal ainsi qu'un projet de pêche à Nouadhibou.

L'OAIDA s'intéresse aussi à plusieurs autres activités en Mauritanie. Mohamed Ben Oubeid Al-Mazroui a révélé que pour mieux orienter les investissements de l'institution, une étude était en cours de réalisation pour la mise en œuvre d'un projet d'oléagineux, de blé et d'aliment de bétail. Selon lui, ce projet s'ajoutera à plusieurs autres initiatives de l'OAIDA visant à aider les familles, les petits producteurs, agriculteurs et éleveurs à travers des crédits et facilités dans leurs domaines d'intervention.

Un potentiel important pour viande rouge

L'investissement de l'OAIDA pour le projet de viande rouge est une très bonne nouvelle pour la Mauritanie, alors qu'elle envisage de devenir un exportateur de viandes rouges dans la sous-région. « La Mauritanie, avec un peu d'effort, peut non seulement développer le pastoralisme mais encore être un importateur de produit fini, les viandes rouges, dans la sous-région et au-delà », avait déclaré plus tôt en juin 2015, la directrice des opérations pour la Mauritanie à la Banque mondiale, Vera Songwe. Selon elle, le potentiel du pays en la matière est énorme. Son institution a d'ailleurs apporté un appui à l'époque au Projet Régional d'Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) dont la composante Mauritanie est soutenue avec une enveloppe de 45 millions de dollars. Le projet devrait permettre à la Mauritanie de promouvoir la santé animale, mieux gérer les ressources, ouvrir le marché et augmenter les capacités de ce secteur aujourd'hui porteur de croissance pour en faire un secteur clef de l'économie, avait précisé Vera Songwe.

Comme la pêche, les viandes rouges peuvent aider la Mauritanie à réduire la pauvreté, surtout chez les femmes, estime la Banque mondiale. Insuffisamment diversifiée, l'économie mauritanienne est exposée et vulnérable à des chocs extérieurs, lesquels ont remis en cause son potentiel de croissance à moyen terme. « Il importe d'accélérer les réformes visant à diversifier l'économie pour renforcer sa résilience aux chocs externes et de promouvoir la mise en place d'un environnement propice aux affaires », a recommandé la Banque africaine de développement (BAD) dans les Perspectives économiques en Afrique (PEA) 2017.

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