Algérie  : Sellal plaide la rationalisation face à la fonte des réserves de change

Les réserves de devises étrangères de l'Algérie ne devraient pas baisser en dessous de 100 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2017, estime le premier ministre algérien Abdelmalek Sellal. Le chef du gouvernement a justifié cette tendance par des mesures du gouvernement pour réduire davantage les importations du pays.
Pour le premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, les réserves de change de son pays ne baisseront pas en dessous de 100 milliards de dollars en 2017.

C'est une information rassurante pour la valeur de la monnaie algérienne. Le premier ministre algérien Abdelmalek Sellal vient de déclarer que les réserves de change de son pays ne baisseront pas en dessous de 100 milliards de dollars cette année 2017.

Pour lui, le maintien de ce niveau est le résultat de la réussite rapide des mesures prises par le gouvernement afin de réduire les importations de l'Algérie. Le premier ministre a expliqué que ces mesures devraient aider à réduire les importations d'environ 8 milliards de dollars, les plaçant à 46,72 milliards de dollars en 2016, contre 54 milliards de dollars un an plus tôt.

« Le volume des importations illustre l'efficacité de cette méthode de rationalisation [...] Nous visons cette année une réduction supplémentaire de 5 milliards de dollars », a annoncé Abdelmalek Sellal.

D'après la Banque centrale algérienne, les réserves de change d'Alger ont baissé jusqu'à 114 milliards de dollars à la fin 2016 contre 144,1 milliards de dollars en 2015 et 178 milliards de dollars en 2015. Une baisse importante, mais heureusement régressive. Mais à ce rythme beaucoup d'observateurs craignent une plus grave baisse devant conduire à une dépréciation de la monnaie locale, signe d'une fébrilité économique. Mais le premier ministre promet que « quelques soient les circonstances », les réserves ne baisseront pas à moins de 100 milliards de dollars, avait-il déjà dit il y a un an. Une promesse qu'il réitère aujourd'hui.

Véritable cauchemar des économies africaines, la baisse des devises étrangères dans les réserves de changes en Algérie n'est pas sans relation directe avec la chute des cours du pétrole. Une chute qui a bousculé toute l'économie.

Austérité déguisée ?

Largement dépendante de ses revenus pétroliers et gaziers, l'économie algérienne a vu sa croissance fortement ralentir, ces dernières années, en raison de la chute des cours du pétrole. Le Fonds monétaire international (FMI) parle d'une croissance économique à 2,9%, en 2017.

En effet, selon les chiffres du ministre de l'économie, les recettes du pétrole et du gaz constituent les 94% des exportations et 60% du budget de l'Etat algérien. Avec la baisse de moitié des revenus énergétiques, le pays, obligé d'importer constamment, a commencé à piocher dans son stock de devises étrangères sur le marché sans en encaisser autant. Ce qui a conduit à la courbe descendante que tracent les réserves de change. Pour pallier à la situation, le gouvernement a réduit ses dépenses de 14%, cette année, après une réduction de 9% en 2016.

Résultat, les réserves de change se maintiennent. Mais la Banque centrale compte aussi sur un autre moyen pour faire rentrer encore plus de devises étrangères. Mohamed Loukal, le gouverneur de la Banque centrale pense qu'avec un flux suffisant de touristes, les bureaux de change dans les banques peuvent être très rentables et fournir le pays en devises étrangères. D'un autre côté, afin d'augmenter les recettes pour soutenir cette pression exercée par la chute des réserves de change, le gouvernement de Abdelmalek Sellal a introduit des augmentations d'impôts et réduit ses subventions sur les carburants et l'énergie.

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