Dimanche 9 avril 2017, premier jour de la Semaine sainte chez les coptes en Egypte. Une journée ensanglantée par deux attentats revendiqués par l'État islamique. La première déflagration est survenue peu avant 10 heures, en pleine célébration des Rameaux dans l'église Mar Girgis de Tanta, une grande ville à une centaine de km du Caire dans le delta du Nil. Bilan ? Au moins 22 morts et 71 blessés à Tanta, au nord de la capitale.  Dans la foulée, les terroristes visent une autre église copte à Alexandrie. Là encore, ils ont fait de nombreuses de victimes. L'explosion a tué au moins 11 morts et 33 blessés, selon le ministère de la Santé. Attristées par ces deux attentats, les autorités du pays n'ont pas tardé à réagir en affichant « la détermination de l'Etat à éradiquer de tels actes terroristes, et éliminer à la racine le terrorisme noir », selon la presse locale.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ahmad Abou Zeid, a pour sa part estimé que c'est une tentative odieuse mais ratée visant tous les Egyptiens. Les réactions se sont ensuite enchainées mais pour l'heure il y a que peu d'informations sur la nature de ses attaques.

Quelques jours seulement avant la venue du pape  en Egypte

« L'explosion a eu lieu aux premiers rangs, près de l'autel, durant la messe », a précisé à l'AFP le général Tarek Atiya, adjoint du ministre de l'Intérieur en charge des médias. « Soit une bombe a été placée dedans, soit quelqu'un s'est fait exploser », a indiqué la même source.

 « J'exprime mes profondes condoléances à mon cher frère, sa sainteté le pape Tawadros II, à l'Eglise copte et à toute la chère nation égyptienne. Je prie pour les défunts et les blessés », a réagi également le pape François depuis Rome. Ces attentas interviennent 19 jours avant la venue du souverain pontife prévue le 28 et 29 avril 2017.

Les Coptes orthodoxes d'Egypte, la communauté chrétienne la plus nombreuse du Moyen-Orient sont devenus les cibles des djihadistes. Il y encore quatre mois, une attaque leur visant avait fait une trentaine de morts dans une église au Caire. D'ailleurs, la branche locale du groupe djihadiste de l'Etat islamique appelle régulièrement ses combattants à éliminer les chrétiens considérés comme des « infidèles ».