Littoral  : la Banque mondiale débloque 45 millions de dollars pour le Togo

En séjour au Togo dans le cadre d'une tournée régionale de prise de contact et d'évaluation des impacts des risques côtiers, la vice-présidente pour le développement durable de la Banque mondiale, Laura Tuck a annoncé un appui de 45 millions de dollars, environ 25 milliards de francs CFA pour la lutte contre l'érosion côtière.

Le Togo peut compter sur la Banque mondiale dans son engagement contre l'érosion côtière. La vice-présidente pour le développement durable de la Banque mondiale, Laura Tuck en tournée régionale, de provenance du Bénin où elle a échangé avec les dirigeants du pays, de passage au Togo, a annoncé aux autorités togolaises un appui de 45 millions de dollars soit 25 milliards de francs CFA, pour la lutte contre l'érosion côtière, dont le pays est victime. La responsable de l'institution financière internationale a pu échanger avec le chef du gouvernement togolais, Sélom Komi Klassou, sur la mise en œuvre du projet West african coastal areas program (WACA), un projet qui implique plusieurs pays de la côte ouest-africaine dans la lutte contre la dégradation du littoral.

Dans la journée d'hier, dans le même sillage, Laura Tuck a été reçue en audience par le chef de l'Etat Togolais, Faure Gnassingbé qui n'a pas manqué de partager sa joie concernant de l'appui de la Banque mondiale sur Twitter.

« J'ai reçu aujourd'hui la vice-présidente pour le développement durable de la Banque Mondiale, Madame Laura Tuck... Je remercie Madame Laura Tuck pour l'appui inestimable de 45 millions de dollars que la Banque Mondiale met à notre disposition... Notre pays le Togo, est l'un des six pays bénéficiaires du programme régional sur l'érosion côtière », a annoncé le numéro 1 togolais dans trois tweets successifs sur son compte officiel.

L'érosion, la menace de plus en plus grave sous l'effet des facteurs humains

Le phénomène de l'érosion au Togo devient de plus en plus menaçant. Une vue panoramique de la côte du golfe de Guinée en Afrique occidentale décrit bien son avancée à très grands pas. D'après les études scientifiques, aujourd'hui, la mer engloutit entre 6 et 10 mètres du littoral togolais. A Aného, à 45 km de la capitale togolaise Lomé, à l'Est, l'érosion côtière a même contraint les populations riveraines à abandonner leurs habitations, vu que les autorités de cette ville n'arrivaient plus à maîtriser l'eau.

Selon le professeur Blim Adoté Blivi, patron du Centre de gestion intégrée du littoral et de l'environnement (CGILE) de l'université de Lomé, et du Centre national de données océanographiques, il s'agit d'une conséquence du tarissement des roches sédimentaires et également à l'avancée de la mer.

« La situation de l'érosion côtière que connait notre pays est due au tarissement des roches sédimentaires. Les populations aussi en sont pour quelque chose car ils ramassent du sable sur les plages pour les grands travaux de construction de logement dans certaines localités. Il vous suffit d'aller à Avépozo vous verrez cette triste réalité », a expliqué l'expert.

Ainsi l'appui de la Banque mondiale qui vient de mettre en place avec le Togo un nouveau cadre de partenariat sur la période 2017-2020, sera d'une importance réelle dans la sensibilisation des populations et dans la prise des diverses mesures pour endiguer l'avancée du phénomène.

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Commentaire 1
à écrit le 24/08/2017 à 19:52
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