Electricité : Abuja s’essaye à de nouveaux modes de gestion

La distribution électrique au Nigeria est marquée par une instabilité et de nombreuses coupures. Une situation qui perdure et qui a même poussé Abuja à réorganiser la Commission de réglementation de l’électricité (NERC). Un organe de régulation qui compte durcir son contrôle sur les finances et offres des opérateurs électriques tout en accédant à certaines de ses revendications, notamment celles visant le paiement des arriérés de consommation publique.
Amine Ater

La stabilisation de l'approvisionnement en électricité reste l'un des chantiers stratégiques du Nigeria. Preuve en est la restructuration que vient de connaître la Commission de réglementation de l'électricité (NERC), qui a débouché sur la nomination de nouveaux commissaires. Ces derniers ont rapidement publié l'orientation qu'ils comptent suivre, particulièrement au niveau des réseaux de distribution électriques gérés par le secteur privé. Une activité qui reste soumise à un important stress opérationnel.

Fermeté d'un côté...

Nommés il y'a près de 2 mois, les nouveaux commissaires de la NERC comptent également rendre plus abordables les tarifs de distribution électrique, tout en essayant de préserver la rentabilité de l'activité. La commission compte par ailleurs, veiller à l'application de sanctions, de manière à obliger les opérateurs à respecter les règles en vigueurs. Une fermeté qui vise notamment à faire respecter aux entreprises de distribution de courant électriques (Discos), leurs engagements sur le comptage des compteurs des zones résidentielles ou encore ceux des ministères et autres agences gouvernementales.

La NERC compte par ailleurs, mettre en place un système de gestion centralisé des revenus collectés par les Discos. Une manière pour le régulateur de s'assurer des revenus déclarés par les opérateurs mais aussi de la capacité de ces derniers à fournir les débits électriques promis et facturés aux consommateurs. Parallèlement, la compagnie de transmission en énergie du Nigeria (TCN) a réitéré son engagement à mener à bien l'électrification du pays et à améliorer son fonctionnement en multipliant la mise en place d'infrastructures électriques.

...Ouverture de l'autre

Le régulateur électrique n'a pas usé que de la méthode forte avec les distributeurs. En effet, la NERC vient de répondre favorablement à une des principales demandes des opérateurs, à savoir revoir à la hausse l'enveloppe budgétaire allouée par le gouvernement à la Nigerian Bulk Electricity Trading Plc. Le premier paiement était fixé à 701 milliards de nairas, un montant jugé « partiel et insuffisant » pour résoudre les problèmes que traverse le secteur.

L'exécutif est également pressé par les opérateurs de régler ses arriérés de consommation. Le Secrétariat fédéral d'Abuja vient tout juste de s'acquitter de 374 millions de nairas qu'il devait à l'entité qui gère la distribution dans la capitale fédérale. Un geste de bonne foi des autorités qui comptent motiver de la sorte les opérateurs pour une amélioration de leurs services notamment envers les zones résidentielles, sachant que les zones industrielles préfèrent recourir aux groupes électrogènes jugés plus fiables que le courant électrique.

Amine Ater

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