Accord de réadmission : Bamako toujours sous pression

Bamako continue à accuser le coup du tweet annonçant la conclusion d’un accord de réadmission entre le Mali et l’UE. Postée par le ministre hollandais des Affaires Etrangères, cette publication a failli causer la chute du gouvernement. Acculé par l’opposition populaire, Bamako a refoulé des maliens reconduit par avion au Mali pour vice de forme et a limogé son consul général en France pour calmer la diaspora qui occupe actuellement le consulat.
Amine Ater

Les relations entre Bamako et l'Union européenne traversent actuellement des turbulences, après l'escalade ayant suivi l'annonce faite par Bert Koenders, ministre des Affaires Etrangères des Pays-bas, sur la signature d'un accord de réadmission entre le Mali et l'Union européenne. Une déclaration faite sur twitter et qui a suivi une visite d'affaires du responsable à Bamako.

Une annonce qui a déclenché une tempête politique au Mali, allant jusqu'à une motion de censure à l'encontre du gouvernement le 21 décembre dernier, par les députés de l'opposition. Une manœuvre qui n'a pas abouti, mais qui est loin d'avoir calmé l'opinion publique malienne. Aux protestations locales se sont ajoutées celles de la diaspora malienne, notamment celles qui réside en France. Un événement vient d'ajouter de la poudre au feu, quand un premier groupe de maliens ont été reconduits à la frontière avec laissez-passer européens, ont été refoulé par les autorités maliennes à leur arrivée à Bamako.

Le consulat général malien à Paris toujours occupé

A ce chassé-croisé administratif s'ajoute le limogeage de Abdoulaye Diané, Consul général du Mali à Paris. Une décision qui s'explique par l'occupation des locaux du consulat malien en France par des expatriés réunis autour du collectif « mains propres ». Une opération coup de poing, qui visait au début à améliorer les services du consulat mais qui a évolué en opposition à l'accord de réadmission suite au tweet de Koenders.

Pour Bamako, tout ça n'est qu'un « malentendu » et n'engage en rien les autorités maliennes. Preuve en est, le Mali a officiellement averti les compagnies aériennes qu'elle refuserait d'accueillir tout ressortissant refoulé et ne disposant pas de « laissez-passer maliens ». Il n'empêche que malgré toute les démentis officiels des autorités maliennes, la grogne populaire est loin de s'essoufflé.

Amine Ater

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