Côte d'Ivoire  : le procès de Laurent Gbagbo a repris ce matin

Après quelques semaines de pause, le procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a repris ce matin à la Cour pénale internationale. L'ex-chef d'Etat est accusé de crimes contre l'humanité, de meurtres, viols, actes inhumains et persécutions, suite à son refus de quitter le pouvoir après les élections de 2010.

Il a fallu attendre un peu plus d'un mois pour redémarrer le marathon judiciaire qui oppose Laurent Gbagbo au système judiciaire international. Le procès de l'ancien président ivoirien a repris ce matin après une suspension le 9 décembre 2016 à la Haye à la Cour pénale internationale (CPI). Aujourd'hui âgé de 70 ans, l'ancien leader politique devrait se présenter à la barre durant trois semaines. Au cours de ce laps de temps, il devra avec ses avocats, se défendre des accusations portées contre sa personne.

Le conseil de Laurent Gbagbo devra notamment faire entendre le témoin 106 ce lundi matin. Contre lui, la CPI retient principalement quatre chefs d'accusation. Meurtres, viols, persécutions, actes inhumains ou à titre subsidiaire la tentative de meurtre, sur la période du 16 décembre 2010 au 12 avril 2011. Encore au pouvoir, le président Gbagbo qui avait organisé les élections présidentielles s'était opposé à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, reconnu vainqueur par le Conseil constitutionnel du pays. Laurent Gbagbo ayant été reconnu lui vainqueur par la Commission électorale, le pays a été plongé dans une guerre civile sans précédent.

Le clan Gbagbo dénonce un procès politique

Laurent Gbagbo sera arrêté avec sa femme en avril 2011, au palais présidentiel après plusieurs jours de bombardements de la force française Licorne. Le bilan fut lourd, 3.000 morts et des milliers de blessés et de déplacés. Le nouveau pouvoir va remettre l'ancien président à la CPI pour son procès.

A l'ouverture des audiences en janvier 2016, le camp Gbagbo a rapidement rejeté toutes les accusations et a plaidé non-coupable. Soutenu par ses millions de sympathisants en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo et son Conseil ont estimé que les témoins présentés jusqu'alors par la procureure de la CPI Fatou Bensouda sont bien trop peu convaincants pour étayer les accusations. Ils dénoncent un procès politique orchestré par le camp du président Ouattara, dont ils se demandent pourquoi aucun des proches n'est accusé.

Rappelons que ce matin, Laurent Gbagbo ne sera pas seul. Son fidèle allier Charles Blé Goudé, ancien ministre de la jeunesse et leader des jeunes patriotes qui avait été aussi mis à la disposition de la CPI, pour son implication présumée dans les actes de violence commis lors de la crise postélectorale ivoirienne, est aussi entendu lors du procès finalement double.

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