Côte d’Ivoire : les retraites attisent un mouvement social

Les réformes introduites en Côte d’Ivoire en 2012 et dont les effets n’ont commencé à se faire ressentir que cette année, attisent la colère des centrales syndicales. Après la grève des enseignants du primaire qui devrait durer jusqu’au 11 novembre prochain, c’est au tour des fonctionnaires d’annoncer une action similaire de 72 heures.
Amine Ater
Le président doit faire face à un début de grogne sociale qui touche actuellement les enseignants du primaire et les fonctionnaires

Les fonctionnaires ivoiriens ont initié à partir de ce 08 novembre une grève de 72 heures pour dénoncer une réforme des retraites promulguée en 2012 et qui implique la baisse des pensions versées de 30 à 50%.

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Bien que la réforme date de 2012, les premiers effets ne se sont fait réellement ressentir qu'en 2016 avec les premières mises en retraite des fonctionnaires touchés par la loi. Cette réforme fait passer l'âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les grades les plus élevés. Les cotisations ont pour leur part augmenté de 6 à 8,33%, alors que les pensions ont été réduites de 20% en fonction des catégories.

Après les instits, place aux fonctionnaires

Selon la plateforme des organisations professionnelles du secteur public, qui regroupe 50 syndicats de la fonction publique, ce mouvement social devrait se durcir, si jamais le gouvernement ne se pliait pas aux exigences des différentes centrales syndicales. L'administration ivoirienne compte plus de 200.000 fonctionnaires, selon les chiffres officiels.

Les instituteurs ont donné le top départ à ce mouvement social en paralysant les écoles primaires publiques le lundi 7 novembre dernier. Déclenchée par le mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit (MIDD), cette grève avait pour but d'accélérer le paiement d'arriérés d'indemnité de logements et de l'obtention de meilleures conditions sociales. Un mouvement qui devrait durer 5 jours.

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Ces deux grèves pourraient déboucher sur un mouvement social de plus grande ampleur, surtout en cas d'absence de dialogue avec les autorités. D'ailleurs, Alassane Ouattara est coutumier de ce genre d'exercice. Ce dernier avait rappelons-le, déjà fait face à un vaste mouvement de grève dans l'enseignement public en 1991, en tant que premier ministre.

Amine Ater

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Commentaire 1
à écrit le 26/11/2016 à 16:57
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Bonsoir c'est parce que nous les enfants du pays on passer tout nos temps d'aller à l'école mais après l'école y ni pas de boulot pour nous c'est pour cela que on dis la vie ou la mort et sur le président veut que on reste au pays donc nous faire fac...

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