Mali : 37 morts dans un attentat-suicide contre un camp militaire de Gao

L’explosion, ce mercredi matin, d’une voiture piégée dans un camp de regroupement d’ex-rebelles a fait une trentaine de morts et plusieurs blessés. Les autorités maliennes ont décrété un deuil national de 3 jours alors que l’identité des auteurs de l’attaque soulève encore des interrogations.

C'est avec une véritable hécatombe que le Mali fait de nouveau l'actualité, avec l'attaque qui a visé ce mercredi matin, un camp militaire situé près de Gao dans le nord du pays. Selon les premières informations confirmées par les autorités maliennes et l'ONU, l'explosion d'une voiture piégée s'est soldée par 37 morts et plusieurs blessés. L'attaque a visé un camp militaire qui abritait des troupes gouvernementales mais aussi des membres de différents groupes armés, qui effectuent ensemble des patrouilles mixtes dans la ville, en vertu d'un accord de paix soutenu par les Nations unies, dans le cadre du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC).

L'attaque  qui a été menée par un kamikaze n'a pas encore été revendiquée, mais les autorités maliennes ont déjà décrété un deuil national de trois jours sur toute l'étendue du territoire. Elle survient moins d'une semaine après la tenue à Bamako, du sommet France-Afrique, mais également de la visite à Gao, du président français François Hollande.

A priori, les regards se tournent vers un des groupuscules jihadistes qui continuent à sévir dans la région. Mais dans le contexte actuel marqué par la multiplication des groupes armés qui s'adonnent à des trafics de tous genres ainsi que la présence de plusieurs groupes rebelles dont la cohabitation est loin d'être sereine, aucune piste n'est encore à écarter. Certaines sources locales n'ont pas d'ailleurs manqué de relever que le camp militaire abritait des rebelles pro-Bamako c'est-à-dire favorable à l'accord de paix que d'autres groupes rebelles contestent.

Capacité de nuisance

Le nord Mali est depuis quelques années en proie à de récurrentes attaques terroristes à la suite de la crise sécuritaire qui a affecté le pays. Malgré la présence des soldats de la MINUSMA (Mission des nations unies pour la stabilisation du Mali) et de l'opération française Barkhane, les groupes terroristes pullulent dans la région qui échappe encore au contrôle de Bamako.

Cette énième attaque démontre que la situation est loin de se stabiliser et surtout que les groupes terroristes disposent encore d'une véritable force de frappe dans la région. C'est d'ailleurs de cette zone que sont parties plusieurs offensives ayant visé les pays voisins comme le Niger ou dernièrement le Burkina. Les présidents des trois pays devraient d'ailleurs se rencontrer prochainement à Niamey pour un sommet destiné à envisager les voies et moyens permettant de sécuriser la zone et permettre ainsi la mise en œuvre effective de l'Accord signé entre Bamako et les rebelles touaregs qui revendiquaient l'indépendance de cette région nord du pays, avant que les groupes terroristes ne la mettent sous coupe réglée.

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Commentaires 2
à écrit le 18/01/2017 à 19:58
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. ..

à écrit le 18/01/2017 à 14:05
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paix à leurs âme

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