On pourrait s'attendre à une avancée en matière d'intégration et de coopération régionale en Afrique de l'ouest sur les questions d'énergie. Dans le cadre justement d'un sommet sur la coopération dans le sous-continent ouest-africain qui a lieu à Abidjan du 26 au 27 janvier prochains, les Etats débattront des possibilités de collaboration entre eux à propos des projets liés à l'énergie, apprend-on de Energy Net Ltd, l'entreprise organisatrice du sommet. Selon cette dernière, le sommet portera sur les opportunités de projets transfrontaliers et sur les investissements dans l'ensemble de la région ouest-africaine. Une préoccupation dévoilée à travers le thème très révélateur du sommet : "libérer les capitaux internationaux afin de dynamiser l'intégration régionale en Afrique de l'Ouest". Une manière de démontrer l'importance pour les Etats en Afrique de l'ouest de pouvoir compter les uns sur les autres. Justement, la coopération transfrontalière en Afrique de l'Ouest est très importante à l'élaboration et à l'évolution de mécanismes facilitant le commerce et l'échange d'énergie entre les États. C'est pourquoi la rencontre évoquera la coopération régionale et la livraison d'énergie, l'importance du gaz dans l'accélération du rythme du développement régional, le rôle du secteur privé et les méthodes novatrices pour le financement des projets. Des questions qui seront développées lors de conférence diverses dont celle de Siengui Ki, directeur général du Système d'échange d'énergie électrique ouest-africain, sur les cas de réussite et des projets en production à la recherche d'investissements.

L'Afrique du sud et le Maroc en exemple

Pour atteindre les objectifs visés par les organisateurs et mieux centrés les débats, les participants seront amenés à se pencher sur les exemples de l'Afrique du sud et du Maroc. Les deux puissances économiques en Afrique livrent des archétypes de bonne gestion de projets de production d'électricité indépendante (PEI). Elles démontrent en complément, un leadership efficace et transparent en accord avec les organisations multilatérales et le secteur privé. Tous ces exemples, assure-t-on à Energy Net, seront capitalisés. Ainsi, en parfaite synchronisation avec les gouvernements des pays de l'Afrique de l'ouest, Energy Net travaillera avec les instances régionales de la Cedeao, à savoir le Système d'échanges d'énergie électrique ouest-africain (EEEOA), l'Autorité régionale de régulation de l'électricité (ERERA) et le Centre régional pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (CEREEC), dans le but de trouver les solutions adaptées, fiables et rentables qui puissent permettre une augmentation de l'accès à l'énergie, la capacité industrielle et la rentabilité pour tous. Dans ce sens, le choix de la Côte d'Ivoire pour accueillir ce sommet n'est pas un hasard. En effet, économie très prometteuse de l'Afrique occidentale voire de toute l'Afrique, la Côte d'Ivoire abrite beaucoup d'entreprises africaines et internationales et est depuis des années une belle plate-forme de dispatching de l'énergie électrique vers d'autres Etats de la sous-région. De plus, Abidjan abrite le siège de la Banque africaine de développement, un potentiel partenaire de premier choix pour les visées du sommet.