Ethiopie  : vers une privatisation partielle du capital des entreprises publiques

Le gouvernement éthiopien est conscient du poids que peuvent apporter les investissements privés dans le développement économique du pays et surtout dans l'atteinte d'une croissance soutenue et durable recherchée depuis des années. Dans les réformes essentielles prévues pour l'exercice 2017, les autorités éthiopiennes envisagent d'ouvrir le capital de certaines entreprises publiques aux investisseurs étrangers. Le Premier ministre, Hailemariam Desalegn soutient que la démarche vise la modernisation de ces sociétés d'Etat.
Hailemariam Desalegn, Premier ministre d'Ethiopie vient de donner son feu vert à une privatisation partielle des entreprises publiques

Conformément à la politique de modernisation mise en œuvre ces dernières années, le gouvernement a décidé de l'ouverture du capital de certaines entreprises publiques aux investisseurs étrangers. Lors d'une conférence de presse tenue à Addis-Abeba, le Premier ministre, Hailemariam Desalegn a expliqué que la cession des participations dans certaines aux investisseurs privés n'a pas été décidée à cause d'un besoin de financement mais participe à la modernisation de ces structures.

« Ce n'est pas à cause d'un besoin de financement, mais parce que nous voulons moderniser le système lui-même », précise Desalegn.

Pour la Primature, l'entrée d'entreprises étrangères dans le capital des établissements publics signifie également un transfert de technologie de savoir-faire et de capacité de gestion.

Ethiopian Shipping and Logistics Services Enterprise d'abord

Le premier ministre éthiopien avance que dans sa démarche, son gouvernement entend débuter avec l'ouverture du capital d'Ethiopian Shipping and Logistics Services Enterprise pour juger des premières retombées. Il n'a pas précisé la taille des participations que l'Etat compte céder aux investisseurs étrangers.

Hailemariam Desalegn a également fait savoir que les capitaux d'autres entreprises devront être ouverts dans les mois à venir.  Alors que les secteurs des télécommunications et des banques de l'Ethiopie sont très convoités par les investisseurs étrangers, le Chef du gouvernement éthiopien n'a pas évoqué ces secteurs dans son intervention. Les nombreux investissements publics effectués dans le domaine des infrastructures ces dernières années ont permis de tirer la croissance de l'Ethiopie dont l'économie est devenue l'une des plus dynamiques d'Afrique.

L'ouverture du capital de certaines entreprises aux investissements privés locaux et étrangers est l'une recommandation du Fonds monétaire international (FMI). L'institution n'a jamais cessé d'inviter les autorités éthiopiennes de lancer des réformes dans ce sens afin de maintenir des taux de croissance élevés.

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