Afrique du Sud : 2017 sera difficile pour les entreprises technologiques

Après une année 2016 difficile, les entreprises sud-africaines ne sont pas prêtes de souffler en 2017. Selon le cabinet spécialisé en technologie, IDC, l'année prochaine sera pleine de défis pour ces entreprises. Déficience de systèmes de sécurité information, crise économique, manque de ressources humaines qualifiées, autant de challenges pour le leader continental du secteur.
Mehdi Lahdidi

Faire plus avec moins. C'est exactement ce que s'apprêtent à faire les entreprises technologiques sud-africaines pour 2017. Ces structures qui doivent également consolider et externaliser les technologies héritées, ces systèmes informatiques qui sont restés utilisés des années malgré l'évolution, sont à la merci des aléas d'une économie nationale enrhumée. Ce sont grosso-modo les prédictions du cabinet international de recherche et de conseil en TIC, International Data Corporation (IDC). Mais ce n'est pas pour autant que ces entreprises vont arrêter d'innover. Le cabinet prévoit que la créativité de ces entreprises continuera de perturber le acteurs TIC traditionnel et que l'accent sera davantage mis sur l'amélioration des résultats commerciaux. Cette année a sans aucun doute été une année difficile pour les économies du monde entier. La croissance économique marginale et l'instabilité politique ont rendu l'environnement des affaires très difficile. Les entreprises seront ainsi obligées à améliorer leurs technologies pour réduire leurs coûts, tout en améliorant leur mode de fonctionnement.

Mais une année difficile n'est pas forcément synonyme d'abandon de l'investissement. Les études de IDC montrent que 2016 a connu une amélioration de l'infrastructure et des opérations des datacenters. Parallèlement, la sécurité de l'information et les logiciels d'entreprise ont également été parmi les trois premières priorités pour les DSI (directeurs des systèmes d'information) au cours de la même période. Par contre, et de façon assez surprenante, le cloud n'était classé que septième parmi les priorités. Une donne inattendue vu l'engouement que connaissent ces technologies considérées comme un moteur de transformation numérique et l'agilité des affaires. Malgré le progrès réalisé, l'Afrique du Sud reste en retard dans l'adoption du cloud ​​en raison du manque d'infrastructure locale, des préoccupations en matière de protection des données et des stratégies d'investissement prudentes. Mais ce n'est pas une situation qui risque de durer, selon le cabinet. Ce dernier prévoit que 2017 verra au moins un important fournisseur mondial de cloud computing établissant une infrastructure de datacenter locale pour desservir la région.

La cyber-sécurité, la menace...

2016 a été également une année difficile pour la sécurité de l'information, avec la prévalence de fuites massives de données, des ransomware (un logiciel qui chiffre des données personnelles puis demande à leur propriétaire d'envoyer de l'argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer), et les logiciels malveillants qui ciblent les objets connectés (Internet Of Things, IoT). Une situation qui se retrouve aggravée par une pénurie de compétences en sécurité informatique. En 2017, les choses vont probablement empirer. Le cabinet s'attend à ce que les entreprises sud-africaines continuent à faire face aux principaux syndicats de la cybercriminalité, aussi bien directement qu'indirectement. IDC croit également que 2017 verra au moins une violation majeure en Afrique du Sud, qui pourra bien être une fuite d'informations publiques ou une attaque avec des logiciels malveillants ou de rançon qui ciblera le commerce de détail ou les soins de santé.

Changement des technologies pour les IoT

La plupart des applications IoT sont basées sur les données cellulaires fourni par les opérateurs télécoms traditionnels. Mais cela changera en 2017. Plusieurs petits opérateurs vont se mettre à déployer des réseaux IoT WAN (LPWAN) (réseaux filaires) de faible puissance pour fournir des applications IoT à faible coût. La plupart de ces implémentations seront basée sur la technologie LoRA qui utilise les ondes radio pour assurer une communication à bas débit des objets connectés, plutôt que la technologie développée par Sigfox, qui est un opérateur télécoms spécialisé dans les objets connectés. IoT restera une préservation des opérateurs mobiles.

Mehdi Lahdidi

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Commentaire 1
à écrit le 22/12/2016 à 20:26
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Est-ce cela à des répercussions sur tout les pays d'Afrique?

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